Un jeune homme japonais entrain de choisir un gâteau français au supermarché

Récemment les passionnés de la gastronomie parlent de plus en plus de l’introduction de la pâtisserie française au Japon. Celle-ci est très appréciée par les japonais pour son côté raffiné et sa douceur.

Cet engouement se justifie par l’arrivée des salons de thé au Japon au début du XIXème siècle.

En effet, l’art culinaire à la française étonne, intrigue et conquis un public international de plus en plus grandissant.

Mais c’est au Japon que cet engouement est le plus marquant compte tenu d’une culture aux antipodes de la nôtre.

Les chefs japonais s’approprient avec brio toutes les recettes de pâtisserie française en apportant une petite touche locale à leurs réalisations.

Autant dire que c’est bluffant tellement la confection des pâtisseries françaises au Japon est réalisée avec minutie et une précision à en faire jalouser les plus grands chefs pâtissiers français.

Un palmarès annuel attendu par les chefs pâtissiers japonais

Un concours culinaire consacré à la pâtisserie française est organisé tous les deux ans à Lyon pour mettre à l’honneur ces chefs pâtissiers.

Il a été créé en 1989 sous l’impulsion de l’artisan pâtissier Gabriel Paillasson.

C’est à l’âge de 14 ans, que ce passionné de pâtisserie se découvre un goût pour tout ce qui a attrait aux gourmandises françaises.

Il réussit son CAP et obtient l’EFPA pâtissier-glacier-chocolatier lui ouvrant ainsi les portes vers des opportunités professionnelles participant à sa réussite.

Il crée la maison Paillasson à Saint-Fons dans la banlieue lyonnaise où il travaille en famille avec son fils.

Fort de son succès, il parvient à décrocher deux titres de meilleur ouvrier de France pâtissier et glacier.

Il laisse ainsi une trace indélébile, en 2007, dans le grand Larousse de la gastronomie. Sans le savoir, Gabriel Paillasson va contribuer à promouvoir la pâtisserie française au Japon ainsi que dans d’autres pays.

Ce concours bisannuel est l’occasion pour les adeptes de mets français de montrer tout leur savoir-faire et d’épater la galerie en présentant des pâtisseries plus savoureuses les unes que les autres.

Ce concours récompense une équipe de pâtissiers nationaux et leur permet par la même occasion de se faire connaître par un public averti de pâtisserie française.

C’est le cas par exemple de Christophe Michalak en 2005 ou encore Jérôme De Oliveira en 2009.

Un club de coupe du monde de pâtisserie a été créé en France en 1991 ainsi que dans de nombreux autres pays pour participer à l’animation de l’événement et à le faire vivre par les amoureux de la pâtisserie française au Japon ainsi que dans d’autres pays à travers le monde.

Même si la France prend la tête de ce palmarès tant convoité par le Japon, ce dernier se démarque considérablement face à l’ensemble des compétiteurs en prenant la seconde place dans le tableau des médailles et détrônant la France à plusieurs reprises (en 1991 et en 2007).

Malgré leur défaite en 2019 face à la Malaisie, leur participation à cette compétition reste une fierté pour l’ensemble des chefs pâtissiers japonais.

La présence des pâtisseries françaises aux quatres coins du Japon

Le succès de la pâtisserie française au Japon ne cesse de gagner de l’ampleur. Il suffit de se rendre au pays du soleil levant pour constater le grand intérêt des chefs pâtissiers nippons pour notre pâtisserie haute en couleur et aux milles et une saveur.

Ce sont des dizaines de pâtisseries françaises que nous retrouvons dans la capitale du pays attestant par là, l’engouement prononcé des japonais pour notre savoir-faire français.

Parmi les meilleurs pâtisseries françaises au Japon, nous pouvons énumérer entre autres:

  • La pâtisserie Libertable située dans le quartier chic de Akasaka. Le chef pâtissier japonais, Morita Kazuyori, se découvre une réelle fascination pour les confiseries françaises. Il part étudier en France en 2004 où il apprend toutes les technicités de la pâtisserie française. En 2008, il fonde la pâtisserie Libertable qui est accueillie avec enthousiasme par les japonais mais également par la communauté française installée dans le quartier. Ses mets avant-gardistes mêlant originalité et technologie attirent désormais la curiosité des amateurs de la pâtisserie française au Japon.
  • La pâtisserie Astérisque du chef Koichi Izumi qui se trouve dans le quartier à l’ouest du grand parc du sanctuaire Meiji est une invitation à la gourmandise. Les clients se bousculent pour goûter les fameuses coupes glacées réputées pour être les meilleures de Tokyo. Mais c’est surtout pour la diversité des gâteaux français, tous plus appétissants les uns que les autres, que les clients se déplacent à cette adresse incontournable de la capitale du Japon.
  • La pâtisserie du chef pâtissier Sadaharu Aokiaris, qui a donné son nom à l’ établissement, propose des pâtisseries françaises incorporant des touches locales à ses réalisations. Ce chef s’est formé au Japon et s’est perfectionné en France où il appris à composer avec les subtilités des deux pays. Un pari audacieux qui plaît aux habitants de Tokyo notamment par la volonté du chef pâtissier de se réinventer sans cesse en proposant des recettes totalement inédites.
  • Le Pommier est également une pâtisserie française au Japon, tenue par le chef pâtissier français Frédéric Madelaine. Il s’agit d’un véritable ambassadeur de l’image de la France au Japon, qui lui vaut d’ailleurs les distinctions de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite et dans l’Ordre des Palmes académiques. Après avoir servi pour la maison Dalloyau, ce chef pâtissier décide de se lancer en solo en créant sa propre activité qu’il appelle « Le Pommier ». Un franc succès qui fait découvrir les spécialités de la pâtisserie française (Savarin, Mille-feuilles, Paris-Brest, Crème caramel, Opéra…) mais également les fameuses bûches de Noël et les viennoiseries en tout genre. La particularité de cette boulangerie se retrouve dans la découverte des saveurs purement françaises peu connues au Japon. C’est le cas, par exemple, du marron très apprécié par les japonais. D’ailleurs, la plupart des ingrédients indispensables à la réalisation de ces pâtisseries sont importés depuis la France.
  • Les fameuses pâtisseries du chef Pierre Hermé, pionnier des macarons et de la pâtisserie haut de gamme présents au Japon, soit une quinzaine de boutiques dans le pays, font le bonheur des amoureux de la pâtisserie française au Japon. Vendues comme des bijoux si ce n’est comme de vraies œuvres d’arts, ses pâtisseries s’arrachent comme des petits pains à Tokyo et dans tout le pays. Sa renommée internationale lui confère un savoir-faire apprécié par les japonais, friands du luxe à la française.

En somme, les adresses de pâtisseries où déguster les meilleurs mets français au Japon sont très nombreuses et attestent de l’intérêt grandissant des japonais pour la culture gastronomique française.

Certains misent encore sur la pâtisserie “fusion”, il s’agit d’un brassage entre la pâtisserie japonaise et française.

Un intérêt partagé par un grand nombre d‘autres pays qui permet d’envisager un avenir bien prometteur pour la pâtisserie française au Japon comme ailleurs.

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